À « Lien Social », bimensuel indépendant s’adressant aux travailleurs sociaux depuis trente ans, les deux mots constituant son titre ont perdu leur sens. Deux directeurs de la rédaction nommés par le gérant se sont succédé depuis 2014 et ne semblent pas avoir su répondre aux difficultés économiques liées à la diminution du nombre d’abonnements et au volume publicitaire insuffisant. Le nouveau site Internet destiné à relancer « Lien Social » n’est toujours pas en place.
C’est maintenant la survie même du titre qui est en jeu. La rédaction considère que la directrice actuelle ne montre pas suffisamment d’intérêt pour le titre et leurs relations sont devenues très mauvaises. Au printemps, les chèques-vacance ont été supprimés et début juin, le licenciement pour raison économique de deux journalistes à temps partiel a été annoncé. Une journaliste a démissionné depuis.
Aucune solution de relance n’est proposée, et la seule variable d’ajustement demeure les salariés et en particulier les journalistes ; c’est-à-dire celles et ceux qui fournissent le contenu du journal, donc sa plus-value pour les lecteurs. Un scénario trop fréquent et qui ne garantit nullement la survie et la qualité du titre, bien au contraire.
Sur son site et siège social de Labège, ainsi qu’à Paris, le magazine emploie 9 journalistes (dont plusieurs temps partiels) et des pigistes, ainsi que 3 administratifs.
Sylviane Baudois, vice-présidente de l’AJT-r