Le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) se poursuit chez Milan (Groupe Bayard). 44 postes à temps plein étaient concernés, plus 18 pigistes. Les salariés ont obtenu de haute lutte le principe de zéro départ contraint, et la direction a accepté de prendre en compte les départs volontaires. Il en fallait une vingtaine, puisque des reclassements étaient proposés par ailleurs, mais c’est 41 personnes qui se sont présentées au guichet départ, ce qui en dit long sur l’ambiance... 13 ont vu leur demande refusée. Des formations et des acquisitions de compétences sont prévues pour les salariés qui changeraient de fonction dans ce jeu de chaises musicales.
Un premier bilan somme toute positif… si on ne regarde pas ce qui se passe à côté. 18 pigistes, écartés du PSE, ont eu le « choix » entre être licenciés, ce qui signifie ne plus collaborer à aucune publication Milan, ou pour ceux ne prenant pas cette option, attendre d’hypothétiques piges sans aucune garantie.
Le PSE ayant principalement touché la presse jeunesse, c’est maintenant au tour des magazines territoires. Des restrictions viennent d’être annoncées : le trimestriel « Pays Basque Magazine » deviendrait un hors-série de « Pyrénées Magazine », « Pyrénées Histoire » serait arrêté après son troisième numéro. N’obtenant pas de précisions et très inquiets, les salariés des titres « Territoire » ont envoyé un courriel à leur direction. La seule réponse a été le licenciement du directeur des rédactions « Territoire » qui s’était joint à la démarche et avait envoyé le courriel depuis son ordinateur.
Aucune relance rédactionnelle n’a été annoncée, ce qui confirme les craintes des salariés quant à l’avenir du Groupe. Les consignes de la Direction sont de continuer à réduire les coûts et à chercher des partenariats. La fabrication de supports de « com » genre publi-rédactionnels est également vivement recommandée, malgré les protestations des journalistes qui ont peur de perdre leur carte de presse.
Sylviane Baudois, président de L’AJT-MP
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