M6
La fermeture des bureaux régionaux de M6, dont celui de Toulouse, touche directement les journalistes des journaux locaux. Ceux-ci n’assureront même plus la correspondance en région du prochain journal national de la chaîne privée. « La direction a décidé de confier le travail des correspondances à des sociétés extérieures, supprimant ainsi les emplois d’une centaine de personnes », a dénoncé l’intersyndicale (CFDT, CFTC, SNJ-CGT), qui indique avoir fait avec le comité d’entreprise « une proposition alternative qui permet de garder 25 postes M6 en région ». (Source ToulEco).
TLT
Frank Demay, directeur de la télévision toulousaine depuis octobre dernier, a proposé au conseil d’administration deux scénarios : continuer de produire ou co-produire des programmes spécifiques, ou bien devenir un diffuseur d’émissions produites en externe. Il précise que « dans les deux cas, cela se traduira par des suppressions de poste : sur 37 CDI, 18 à 28 postes seront conservés, et il faudra se séparer de 90% des pigistes et intermittents ». Il croit à la survie de TLT, mais à la condition de « trouver un nouveau modèle résistant ». (Source « Univers-cités »).
Groupe Milan
Après l’annonce le 13 novembre dernier d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoyant la suppression de 45 postes « équivalent temps plein » sur 427 salariés, ainsi que l’arrêt de plusieurs titres, les salariés du Groupe ont maintenu leur mobilisation. Ils refusent les licenciements secs, et demandent à la direction, et en particulier au Groupe Bayard, propriétaire de Milan depuis 2004, un plan de relance. Plusieurs débrayages ont eu lieu, ainsi que des distributions de tracts devant la boutique Milan à Toulouse. Un « Livre blanc » de contre-propositions a été élaboré par les salariés et remis à la direction, qui s’est engagé à répondre par écrit.
Les élus du comité d’entreprise ont déclenché un droit d’alerte. Ils ont missionné le cabinet Tandem pour auditionner les comptes du Groupe. Tandem a présenté au comité d’entreprise du 18 décembre le début de son rapport d’expertise, qui sera complété lors du comité d’entreprise du 6 janvier 2009. Les salariés attendent pour le 5 janvier les nouvelles propositions de la direction.
Enfin, le conseil municipal de Toulouse a voté le 19 décembre un « vœu relatif au soutien des salariés de Milan », présenté par le Groupe socialiste, radical et républicain. « Le conseil municipal de Toulouse tient à faire part de sa profonde inquiétude sur la situation de cette entreprise dont le savoir-faire et la renommée contribuent grandement à l’image de notre ville. Au moment où la presse toulousaine est en proie à de grandes difficultés, la municipalité souhaite que les propositions des salariés puissent être entendues et que tous les moyens puissent être mobilisés pour à la fois maintenir les emplois et les pérenniser afin de poursuivre le développement de cette entreprise dont le savoir-faire n’est plus à démontrer ».
Sylviane Baudois, président de l’Association des Journalistes de Toulouse et Midi-Pyrénées
Une pétition de soutien (8 400 signatures au 19 décembre) est en ligne sur : http://jesigne.fr/soutienmilanpresse