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Johan Gesrel, radio Totem : « De 2000 à 2016, nous sommes passés de deux à douze départements couverts »

publié le mardi 13 septembre 2016

Avec une douzaine de journalistes répartis dans les départements du nord de l’Occitanie, de l’Auvergne et du Limousin, radio Totem connaît un développement régulier de son audience. Johan Gesrel est arrivé dans la station il y 10 ans. Après avoir passé un an en Aveyron, quatre ans dans le Lot, il coordonne aujourd’hui les rédactions de Montauban / Brive / Aurillac / Mende / Alès. Il revient pour l’AJT-MP sur l’histoire et les enjeux de ce réseau indépendant.

AJT-MP : Pouvez-vous brosser un rapide historique de radio Totem ?

Johan Gesrel : Née en 1981 avec les radios libres, son premier nom était « Radio Cité », du nom de la place éponyme, à Rodez. Elle est ensuite progressivement sortie des murs de la ville en couvrant le département de l’Aveyron, tout en changeant de nom pour « 12 FM ». Mais c’est au milieu des années 90 que son indépendance s’affirme avec le lancement de sa propre rédaction, d’un programme d’animation réalisé localement, et également d’un service commercial. C’est ainsi que la station a gagné en audience. Elle prendra même la tête, toutes audiences confondues, en Aveyron, à la fin des années 90.

L’an 2000 marque une nouvelle étape importante de notre évolution : la radio est rebaptisée « Totem », et couvre désormais le Lot. Puis, en 2003, la Lozère. Nous poursuivons ensuite ce développement en nous implantant à Mende grâce à une nouvelle fréquence. Nous y lançons ainsi un décrochage d’information local, animé par deux journalistes. Puis progressivement, nous répondons à des appels à candidatures sur le sud Massif Central, ce qui nous permet encore d’élargir nos fréquences. Notre extension géographique continue de croître avec l’ouverture d’un bureau à Cahors, qui éditait sur Aveyron-Lot de 2006 à 2011. Nous avons enfin ouvert en 2007, des bureaux à Brive et Aurillac, depuis 2008, à Montauban, et enfin, en 2010, à Alès. Aujourd’hui, tous les bureaux comportent un à deux journalistes qui préparent un journal de 5 minutes 30 diffusé toutes les demi-heures entre 6h et 9h. Ce qui est un format assez long. En résumé, de 2000 à 2016, Radio Totem est passée d’un seul studio avec une douzaine de salariés et la couverture de deux départements, à 6 bureaux, une douzaine de départements couverts, et une trentaine de salariés, dont 12 journalistes et 7 animateurs.

Comment vous positionnez-vous en termes de programmation, de ligne éditoriale ?

Nous nous destinons à un public dans la tranche d’âge de 25 à 64 ans. En matière musicale, nous avons une programmation pop, rock, hits… Pour les plus de 65 ans, nous diffusons notamment des émissions en occitan, ou des programmes tel que Génération vinyle. L’émission « Millésimes musette » est une véritable une institution : je crois que si on l’arrêtait, nous aurions des gens dans la rue ! En ce qui concerne l’information, elle est à la fois locale et généraliste.

En termes d’audience, comment vous situez-vous ?

Selon la dernière étude que nous avons commandée à Médiamétrie, sur la période de septembre 2015 à juin 2016, nous avons environ 135 000 auditeurs quotidiens sur un bassin de population d’environ 900 000 habitants. Il s’agit ici de données concernant le réseau hertzien, nous n’avons pas encore consolidé nos chiffres Web, même s’ils sont en progression. Globalement, l’audience suit une progression sur toutes nos implantations, soit environ 16 000 auditeurs de plus sur les trois dernières années. Sur la Lozère et l’Aveyron, nous sommes la première radio, toutes audiences confondues, y compris en tenant compte des grandes radios nationales. Sur le Cantal, le Lot et le Tarn-et-Garonne, nous sommes leader des radios locales.

Quelle est la part du web dans vos activités ?

Nous avons lancé un site qui emprunte les codes très aérés des sites actuels, à l’ergonomie proche de celle d’un blog. Une partie importante des reportages y est publiée, via des podcasts qui se déclinent géographiquement. Chacun des auditeurs peut aussi écouter, en différé, son journal local. Nous diffusons aussi le live. Quant aux réseaux sociaux, nous les incluons progressivement dans notre quotidien. Concernant twitter, il s’agit surtout d’un lien avec les politiques, les décideurs qui suivent notre fil. Concernant Facebook, les auditeurs peuvent intervenir en direct sur notre mur pour interagir dans le cadre de certaines émissions, en complément de notre standard téléphonique. La rédaction peut également utiliser ce support pour solliciter des témoignages. Autre exemple : nous avons organisé un casting de The Voice en partenariat avec Centre Presse. Le recrutement s’est également fait sur Facebook.

Comment développez-vous la publicité ?

A l’instar des radios locales, nous ne pourrions nous développer sans mutualiser nos audiences. Nous faisons ainsi partie du réseau des Indés, qui regroupe 132 radios à travers la France. Elles représentent près de 8 millions d’auditeurs, soit, également, environ 500 journalistes.

Propos recueillis par Frédéric Dessort, AJT-MP

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