Le 17 mars dernier, suite à une plainte du Front National, Pascal Pallas, rédacteur en chef de l’hebdomadaire toulousain “La Voix du Midi”, était mis en examen pour « complicité de diffamation » par le juge Guichard. Le parquet avait requis le 16 mai son renvoi devant le tribunal correctionnel de Toulouse et Pascal Pallas vient de recevoir une convocation, sans date de comparution pour l’instant. Rappelons qu’il s’agit de la citation dans un article de propos d’anciens militants du Front National à Saint-Alban, qui dénonçaient racisme et homophobie au sein de ce parti (cf nos articles : ici et là). Pascal Pallas a décrit très clairement les enjeux, répondant aux questions de Patrick Noviello et Laurent Dubois, dans le cadre du blog Midi-Pyrénées Politiques de France 3 : « La question de fond à laquelle va devoir répondre le juge est : fallait-il ou non publier ce témoignage. S’il répond non et qu’il me condamne cela signifie qu’il sera impossible de faire du journalisme. Ainsi, si un opposant au maire de Toulouse exprime sa désapprobation il sera impossible de publier ses propos. Il y aura un risque permanent. Celui d’être poursuivi pour complicité de diffamation. La liberté d’information est en jeu ». C’est en effet la liberté d’informer des journalistes et le droit à l’information de chaque citoyen-ne qui est en cause. L’Association des Journalistes de Toulouse et de Midi-Pyrénées renouvelle son entier soutien à Pascal Pallas et invite l’ensemble des journalistes à la vigilance et à une future mobilisation.
Sylviane Baudois, présidente de l’AJT-MP